11 Jour de l’An à Kratié

Publié le par nanie Chouchou

  

 Le 18 décembre, une fête de fin d'année a été organisée très rapidement à l'école, grâce aux professeurs de danse. Les petites filles  ont offert un beau spectacle aux parents et au personnel ! 

Le 24 décembre après l’école, j’ai fait du vélo avec quelques petites filles. Tous les jours, elles me sollicitent pour que j’aille faire du vélo avec elles à la sortie de l’école. Je dois dire que cela me stimule car, même si je suis fatiguée, le plaisir de partager ce moment avec elles est plus fort. C’est une habitude maintenant : elles partent devant pour déposer leur sac chez elles, puis, quand j’arrive, elles me rejoignent avec leurs vélos. Je roule devant et la petite troupe me suit en file indienne.
Nous ne passons pas inaperçues : pensez, la « barang » (cela signifie « français » puis par extension, étranger occidental) en vélo, c’est un spectacle ! Surtout quand, le 24 au soir, elle se casse la figure ! J’ai voulu me retourner parce que l’une d’elles m’appelait. Sopkinary qui me serrait de trop près a eu à le regretter : mon guidon a heurté le sien, et je me suis mollement étalée sur elle et son vélo, sous l’œil amusé de quelques spectateurs qui nous regardaient passer. Heureusement que Sokpinary n’a rien eu, mais un grand bleu sur ma cuisse m’a rappelé longtemps cette mémorable chute !


A Noël, j’ai été très gâtée car j’ai reçu une quarantaine de dessins et plusieurs jolies boites dans lesquelles il y avait des fruits, des biscuits et des petits bonbons, et je ne compte pas tous les « bibi » et les câlins. Ma petite filleule qui est très pauvre m’a offert une petite bille en bois et un petit nœud qu’elle a mis dans une boite. Elle m’a donné ce qu’elle a trouvé de plus beau ! C’est très émouvant.






Pour le jour de l’An, nous avons eu 4 jours car on nous a accordé le pont. J’en ai profité pour aller à Kratié (prononcer Krachèh) qui est une ancienne sous-préfecture coloniale au nord-est de phnom Penh, en remontant le Mékong. C’est dans cette petite ville fort tranquille que j’ai passé le 1er de l’An, toute seule. Il faisait bon et je me suis promenée au marché et sur la route qui longe le fleuve, puis je suis partie en moto-dop jusqu’à un village où on peut trouver des embarcations pour aller voir les dauphins d’eau douce. Ils sont plus petits et plus clairs que leurs cousins des mers, et leur tête est ronde. Ils sont plus timides aussi car ils s’éloignent quand ils entendent un bateau.




 
Mon moto-dop m’a ensuite conduite au deuxième point d’intérêt de la ville : un temple situé sur une colline où j’ai du monter environ 400 marches ! Un peu d’exercice, ça fait du bien !






Après Kratié, je me partie à Kompong Cham qui est aussi une ville construite au bord du Mékong à 124 kms au nord de Phnom Penh. Les français y avaient introduit l’hévéaculture. Les plantations y étaient les plus importantes du monde. Mais il y a eu un fort déclin depuis le coup d’état du général Lon Nol et l’intervention de ses alliés américains.

En route, le car a fait une halte. Un tas de petites marchandes nous ont proposé de quoi nous restaurer un peu : des fruits, du « riz gluant », qui en fait est plutôt « collant », cuit dans des cannes de bambous (j’aime bien), des bananes grillées, du poulet et des petits oiseaux rôtis… Mais ce qui attire le plus les cambodgiens, ce sont les criquets grillés, et comble de la délicatesse : de belles mygales cuites, trempant dans leur jus ! On peut aussi les acheter vivantes si on préfère les cuisiner soi-même ! C’est comme vous voulez !
Je suis restée un moment à observer un homme qui a mis longtemps pour choisir les meilleures, plongeant sa main dans le grand panier d’où s’échappaient quelques récalcitrantes. Il en sortait chaque fois une nouvelle et apparemment, il cherchait celles qui avaient le plus beau ventre, mais je n’ai pas réussi à savoir si c’était la couleur ou la forme qui était importante, peut-être celles qui étaient pleines... La vendeuse l’a aidé à faire son choix, et finalement, il est parti satisfait avec 6 belles mygales pleines de vie dans son sachet en plastique. La petite fille de la marchande récupérait quelques pattes tombées au fond du plat de mygales cuisinées et les mettait avec délectation dans sa bouche. La gourmandise est un vilain défaut ! De retour dans le car, beaucoup de voyageurs croquaient leurs criquets, en ayant soin de retirer d’abord les pattes de devant et la tête.



Arrivée à Kompong Cham, je suis allée en moto-dop jusqu’au temple du Vat Nokor puis jusqu’à deux autres temples situés sur des collines légendaires : la colline des hommes et la colline des femmes.



Mais qu’il est difficile de se faire comprendre quand on ne rencontre que des gens qui ne parlent pas anglais! Je n’ai pas trouvé de moto-dop qui comprenne que je voulais aller aux plantations d’hévéas...

 

 

Publié dans Cambodge

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M
On dit plus de nouvelles bonne nouvelles,c'est ce que je suppose et que tu es très occupée aussi bien à l'école que dans tes loisirs de quoi t'assurer d'être heureuse au jour le jour<br /> Plein de bisous ma belle
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R
J'ai presque faim en voyant tes photos apétissantes...<br /> Je te fais de grosses bises et à Magalie aussi.
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M
Qu'elles sont belles et gracieuses ses petites filles,aimantes et tellement émouvantes dans le bonheur qu'elles ont à faire plaisir! Ta ballade solitaire s'est faite sans risques, les Cambodgiens sont tellement pacifiques.Des mets de choix criquets mygales oulala A Tahiti j'ai mangé du chien, involontairement j'ai demandé au resto qu'on me serve du poulet désossé .J'ignorais qu'il s'agissait d'un code entre eux pour signaler qu'on veut manger du chien dont la consommation est interdite...sans le savoir je n'ai pu terminé le joli morceau servi doucereux à l'extrême j'étais sûre qu'il s'agissait de porcelet...après coup ce fut terrible.J'ai compris que quelque chose de bizarre se produisait aux regards et égards inaccoutumés que me lançaient les serveurs mes amis tahitiens ce sont moqués de la Fra'ani française et des popa'a (Occidentaux) qui s'émeuvent pour si peu!<br /> Plein de bisous et des bisous aux pitchounettes Martine Maniota
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